Passionnée par ce que je fais, et aimant énormément écrire des articles sur différents sujets de mes expertises,
j'ai souhaité faire ce blog pour vous transmettre des informations, des conseils, des documents...
et vous apporter un maximum de clés sur les sujets du quotidien.
En espérant qu'il puisse vous guider !
Bonne lecture !
Poser des limites avec bienveillance est essentiel pour accompagner le développement de votre enfant tout en favorisant un climat de confiance.
Découvrez comment faire au quotidien pour lui apporter ce cadre sécurisant et poser les limites, tout en privilégiant la communication positive et respect de ses besoins.
L’importance des limites
Les limites ne sont pas là pour brider les enfants, mais pour les aider à se construire et à bien grandir. Lorsqu’un enfant ne connaît pas les règles, il va tester les limites pour comprendre ce qui est acceptable ou non. Et s’il n’en trouve pas (par exemple, si vous ne voulez pas frustrer ni contrarier votre enfant), alors il testera encore et encore, et cherchera toujours plus les limites.
En voulant bien faire, en voulant faire toujours plaisir à votre enfant, ne pas le frustrer, vous risquez à l’inverse de le mettre dans l’insécurité.
C’est pourquoi il est essentiel d’établir des règles claires, tout en restant bienveillant. Par exemple, si votre enfant se met à lancer des jouets, vous pouvez dire : « On ne jette pas les jouets, ça peut les abîmer. Si tu veux lancer quelque chose, on peut jouer avec une balle dehors. » Cela vous demandera beaucoup de répétitions et d’énergie, mais c’est important.
Ces limites offrent à l’enfant un cadre rassurant, où il sait ce qui est attendu de lui. Cependant, attention à ne pas poser que des interdits, ce qui sera contre-productif. L’important est de choisir les règles essentielles : celles qui concernent la sécurité, la santé, et le respect de soi et des autres, et selon vos convictions bien évidemment.
Dire non… avec bienveillance
Le mot « non » est important, mais il ne doit pas devenir une réponse systématique. Avant de dire non, assurez-vous de tenir votre position, et d’avoir une raison de le faire, cela vous évitera de vous contredire !
Par exemple : « Non, tu ne peux pas monter sur la table, c’est dangereux car tu risques de tomber. Et les tables sont faites pour manger. » Cela permet à l’enfant de comprendre la raison derrière le refus. Vous pouvez en parallèle lui proposer de grimper sur autre chose, pour assouvir son besoin !
De plus, il est important de faire preuve de constance et de cohérence. Si vous changez d’avis selon les moments, l’enfant risque de ne plus comprendre les règles et cherchera à tester davantage. Restez ferme, mais avec empathie, en gardant en tête que l’enfant ne manipule pas, mais qu’il apprend. La répétition est nécessaire pour qu’il intègre les règles.
Il est bien d’avoir un discours aligné et cohérent entre les parents, pour autant, l’enfant est en capacité de comprendre les différences selon les contextes et les personnes. Il peut exister une manière de faire avec un parent, et une manière de faire avec l’autre. L’important est d’être régulier et cohérent dans les limites, et d’éviter les désaccords devant lui, afin de garder de la constance et des règles claires !
Trouver l’équilibre au quotidien
Quelques mots sur l’éducation positive
L’éducation bienveillante n’est pas synonyme de laxisme. Il s’agit de proposer un cadre structuré et aimant à l’enfant, de reconnaitre et accompagner ses émotions (cf premier article sur les émotions) et de mettre en avant ses efforts et ses réussites. Par exemple, plutôt que de vous focaliser sur ce que l’enfant ne fait pas bien, mettez en avant ce qu’il fait de positif. « Bravo, tu as réussi à ranger tes jouets tout seul ! » est plus encourageant que « ah, pour une fois tu as rangé, ça change de d’habitude » !
Cela lui donne confiance en lui et l’encourage à continuer dans ce sens.
De même, essayer de lui proposer ce qu’il peut faire plutôt que de mettre en avant ce qui est interdit. Cela semble basique et sans importance, mais, au quotidien, cela est plus motivant pour tout le monde de mettre en avant le positif plutôt que le négatif. (nous y reviendrons en parlant de renforcement positif).
Choisir des conséquences logiques
Ce sujet a déjà été abordé à plusieurs reprises dans l’article précédent : lorsque votre enfant dépasse les limites, ou qu’il fait « une bêtise », au lieu de le punir, optez pour des « conséquences logiques ». Cela signifie que la conséquence donnée est la suite logique de son acte.
Cela l’aide à comprendre les choses au fur et à mesure, il y a donc un vrai intérêt pédagogique ; contrairement à la punition qui joue sur la menace et la peur, avec une composante émotionnelle, et risque de devoir toujours être plus forte pour être efficace (et qui de plus, n’apprend rien à l’enfant, et met la relation affective en jeu avec les menaces).
Si, par exemple, il renverse son verre d’eau parce qu’il jouait avec, la conséquence logique sera qu’il nettoie (ou aide à nettoyer) ce qu’il a renversé. Cela lui apprend à assumer la responsabilité de ses actes et à comprendre le lien entre ses actions et leurs conséquences, plus intéressant que de mettre au coin par exemple (qui n’aurait aucun lien avec l’acte, et qui ne suffira plus dans quelques temps…)
Utiliser le renforcement positif
Vous avez peut-être déjà entendu parler des petits tableaux de gommettes pour récompenser l’enfant lorsqu’il a fait une action attendue (faire pipi sur le pot, ne pas rappeler le soir…)
Cela fonctionne sur la base de renforcement positif : avoir le comportement attendu permet à l’enfant d’avoir un stimulus agréable en plus (félicitations, récompenses…), ce qui augmente les chances que le comportement se reproduise. C’est l’inverse de la punition, qui mise sur la suppression d’un avantage, afin de diminuer un comportement.
Le renforcement positif est très efficace pour améliorer un comportement et amener l’enfant à faire des progrès : cela lui permet de comprendre ce qu’on attend de lui, et le motive à faire mieux la prochaine fois. Cela demande du temps et de l’énergie, mais est plus payant que des punitions…
Il est important de féliciter l’enfant à chaque fois, vraiment, de lui montrer votre enthousiasme, et de le faire dès qu’il y a un effort (ne pas attendre que le comportement soit parfait, féliciter chaque étape, chaque ébauche de mieux). Les résultats se font plutôt rapidement !
Un exemple de renforcement positif fait par tous les parents de manière instinctive : lorsque l’enfant apprend à marcher, il essaie, tombe, se relève, recommence, fait un pas, tombe, arrête d’essayer pour aujourd’hui, et recommence demain. La marche met du temps avant d’être parfaite, ce n’est qu’une ébauche pendant plusieurs semaines/mois.
Et pourtant ? Vous félicitez votre bébé à chaque fois, malgré les chutes, les pleurs, les échecs. Et grâce à ce soutien, il a envie de recommencer, encore à encore, et trouve la motivation de persévérer jusqu’à maitriser complètement cette nouvelle acquisition : le renforcement positif augmente la prévalence du comportement et l’amène à s’améliorer.
S’adapter à l’âge de l’enfant
Enfin, il est nécessaire de s’adapter à l’âge de votre enfant, bien sûr !
Même si le tout-petit ne comprend pas tous les tenants et les aboutissants, expliquer, verbaliser, montrer, et posant doucement les règles est important. En grandissant, il développera des capacités de réflexion, comprendra de mieux en mieux ses émotions et sera plus à même de mieux les gérer.
En attendant, il est essentiel de répéter les règles, créer un environnement qui favorise l’exploration, laisser l’enfant expérimenter par lui-même au maximum, tout en étant là pour le guider. SI vous pratiquez le renforcement positif, là encore, adaptez-le aux capacités et à l’âge de votre enfant, et ne cherchez pas à améliorer trop de comportement à la fois : « choisissez vos batailles », priorisez le plus important !
En résumé
Poser des limites avec bienveillance, c’est offrir à votre enfant un cadre rassurant et structurant, tout en respectant son besoin d’exploration et de découverte.
En combinant clarté, constance et encouragement, vous l’aidez à grandir en confiance et à intégrer progressivement les règles essentielles à son développement. Ces outils, comme le renforcement positif et les conséquences logiques, sont de précieux alliés au quotidien.
Si, malgré toutes vos lectures sur le sujet, la mise en place au quotidien vous semble difficile, que vous souhaitez approfondir ces pratiques ou bénéficier d’un accompagnement personnalisé, je vous invite à découvrir mes consultations dédiées à l'accompagnement des émotions pour vous guider dans l'éducation adaptée à vos convictions et à votre enfant.
Article rédigé par Pauline Lotte, puéricultrice, consultante parentalité et spécialiste sommeil et alimentation de l'enfant