Passionnée par ce que je fais, et aimant énormément écrire des articles sur différents sujets de mes expertises,
j'ai souhaité faire ce blog pour vous transmettre des informations, des conseils, des documents...
et vous apporter un maximum de clés sur les sujets du quotidien.
En espérant qu'il puisse vous guider !
Bonne lecture !
Les maladies hivernales chez les bébés et enfants, comme le rhume, la bronchiolite, la gastro-entérite ou les épisodes de fièvre, sont courantes et souvent bénignes. Cependant, elles peuvent être source de grande inquiétude, et poser question sur quoi faire et quand consulter. Comprendre les mécanismes de ces pathologies, savoir comment réagir à la maison et reconnaître les signes d'alerte est essentiel pour gérer ces situations sereinement.
Le rhume et la bronchiolite : des infections respiratoires courantes
Mécanismes de la maladie
Les rhumes sont causés par des virus, qui infectent les voies respiratoires supérieures. Les virus se transmettent principalement par les gouttelettes expulsées lors de la toux ou des éternuements. Le corps réagit en produisant du mucus pour évacuer le virus, provoquant une congestion nasale, un écoulement, et parfois une légère fièvre.
La bronchiolite, quant à elle, est souvent causée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce dernier descend dans les bronchioles, les petites voies respiratoires des poumons. L’infection provoque une inflammation de ces bronchioles, ce qui rend la respiration plus difficile et entraîne une production excessive de mucus. Chez les tout petits, la bronchiolite peut vite s’aggraver, les lavages de nez fréquents et une surveillance rapprochée sont nécessaire.
La bonne nouvelle ? Il existe maintenant deux options préventives pour protéger les nourrissons contre la bronchiolite liée au virus respiratoire syncytial (VRS) : un vaccin administré à la femme enceinte ou un anticorps monoclonal pour le nouveau-né.
Quelques mots à leur sujet :
Le vaccin pour la femme enceinte : Abrysvo
Il est administré entre la 32ᵉ et la 36ᵉ semaine de grossesse, et stimule le système immunitaire de la mère pour qu'elle produise des anticorps spécifiques contre le VRS. Ces anticorps passent au fœtus via le placenta, et apporte une protection dès la naissance.
L’anticorps monoclonal pour le nouveau-né : Beyfortus (nirsévimab)
Il peut être administré au bébé dès la naissance et fournit une immunité « passive » ( on apporte directement les anticorps, ce n’est pas un vaccin à proprement parlé) et permet de neutralisant directement le virus.
Les deux approches sont complémentaires, il n’y a pas de meilleure option, le choix dépendra de chaque situation et pourra être guidé par les professionnels de santé en en tenant compte des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Dans tous les cas, l’efficacité est très bonne et réduit considérablement les risques de bronchiolites à VRS et les hospitalisations.
Prévention
Gestes barrière… encore et toujours !
Evitez d’exposer bébé aux personnes malades, porter un masque en cas de rhume ou autre pathologie, et lavage de main fréquent.
Risques
Les pathologies respiratoires peuvent provoquer une gêne respiratoire importante, surtout chez les jeunes enfants, et parfois évoluer en infection secondaire, comme une otite. Elles peuvent aussi être responsables de détresse respiratoire si les choses s’aggravent (d’où l’importance d’en connaitre les signes), et éventuellement de déshydratation si le bébé a du mal à se nourrir.
Conduite à tenir à la maison
Lavage du nez : La base du traitement préventif et curatif… utilisez du sérum physiologique pour nettoyer les narines de bébé, au minimum avant chaque repas et au moment du coucher. Cela permet de désobstruer les voies respiratoires et faciliter la respiration.
Il existe les pipettes de sérum physiologique ou les seringues pour lavages de nez, à utiliser selon l’âge de l’enfant et les préférences. Dans tous les cas, il est important d’être efficace sans être trop fort non plus pour ne pas augmenter les risques d’otites liées à l’excès de pression.
Le mouche-bébé peut être utilisé en complément, si le lavage de nez n’est pas suffisant.
Signes d’alerte
Bebe hypotonique ou en incapacité de se nourrir
L’un de ces signes doit vous amener à consulter rapidement aux urgences ou à appeler les secours : ils traduisent une hypoxie (manque d'oxygène) et peuvent rapidement s’aggraver.
Gastro-entérite : risque de déshydratation
Mécanismes de la maladie
La gastro-entérite est causée par différents virus, le plus fréquents chez les petits étant le rotavirus. Ces derniers attaquent la paroi intestinale et perturbent l’absorption des nutriments et de l’eau. Cela entraîne une diarrhée abondante et/ou des vomissements, car le corps tente d’évacuer rapidement l’agent pathogène.
Là encore, deux vaccins existent pour protéger contre le rotavirus : le rotarix ou rotateq.
Ces vaccins sont à réaliser dans les premiers mois de vie, ils sont administrés par voie orale et contiennent des souches de rotavirus atténuées. Ils stimulent la production d'anticorps dans le système digestif, où le virus attaque habituellement, réduisant ainsi le risque de gastro-entérite sévère. Ils ont fait leur preuve au niveau efficacité et permettent de diminuer de manière significative les hospitalisations et complications liées au rotavirus chez les bébés.
Le vaccin contre le rotavirus n’est pas obligatoire, mais il est recommandé par l’HAS afin de réduire les risques de gastro-entérites graves chez les petits.
Prévention
La prévention reste la principale mesure, et les vaccins ne protègent pas des gastro-entérites dues à d’autres virus. Les mesures d’hygiène comme le lavage des mains, le nettoyage des surfaces, et l’allaitement maternel sont à promouvoir, ainsi que d’éviter le contact avec les personnes malades.
Physiologie et réactions corporelles
Les intestins enflammés génèrent une sécrétion excessive de liquide, entraînant une diarrhée. La perte rapide de liquide peut entraîner une déshydratation, d’où la nécessité de compenser cette perte par une réhydratation rapide.
Il existe un risque de déshydratation et de perturbation des électrolytes, d'autant plus chez le tout-petit.
Conduite à tenir à la maison
Signes d’alerte nécessitant consultation aux urgences :
Apathie/manque de tonus : enfant somnolent, difficile à réveiller, « mou » ou à l’inverse agitation
Sur un de ces signes, une consultation aux urgence ou appel du 15 est nécessaire.
Fièvre : mécanisme de défense du corps
Chez le tout-petit jusqu'à 1 an, on parle de fièvre au-dessus de 38°.
Mécanisme et physiologie :
La fièvre est une réponse naturelle du corps face à une infection. Elle aide à ralentir la croissance des agents pathogènes en augmentant la température corporelle et en activant le système immunitaire.
L’hypothalamus du cerveau élève la température corporelle, ce qui provoque une sensation de froid et des frissons, avant que le corps n’atteigne une température plus élevée pour combattre l’infection.
Risques :
La montée en température entraine un déséquilibre dans le fonctionnement du cerveau de l’enfant, encore immature et sensible aux fortes variations. S’en suivent alors des décharges électriques anormales dans les neurones, provoquant une crise convulsive. Elle peut se manifester avec des mouvements incontrôlés, les yeux révulsés, ou à l’inverse le regard figé, l’enfant étant inconscient à ce moment. Elles ne durent pas longtemps, quelques secondes à quelques minutes, et régressent d’elle-même, pouvant laisser l’enfant somnolent pendant un moment.
Les convulsions fébriles n’ont pas d’impact durable sur le cerveau ou le développement de l’enfant, ne prédisent pas l’épilepsie, et surviennent de manière aléatoire.
Dans les cas de convulsions, la conduite à tenir est de placer l’enfant en position latérale de sécurité et de prévenir les secours.
Conduite à tenir face à la fièvre :
Vêtements légers : Habillez l’enfant légèrement voir laissez-le en petite tenue, et évitez les couvertures, même s’il a froid.
Signes d’alerte :
Comportement inhabituel
Dans tous les cas, quand demander un avis médical ?
Quelles que soient les pathologies ou les symptômes, quelques grandes règles sont toujours valables pour savoir s'il est nécessaire ou non de consulter.
Il faut consulter systématiquement si :
Dans les autres cas, on temporise, on traite les symptômes et on suvreille l'état de l'enfant.
Consultations et avis médicaux : qui, quand et où consulter ?
Consultations chez le pédiatre (ou médecin généraliste) :
Pour le suivi habituel de l’enfant ou les pathologies du quotidien, les consultations classiques chez le médecin sont la priorité, permettant une évaluation et auscultation de l’enfant. La problématique est de réussir à trouver un créneau suffisamment proche… , permettant de discuter des symptômes de votre enfant en toute tranquillité.
Téléconsultation ou chat médical :
Si la situation n’est pas inquiétante mais que vous avez besoin de conseils, une téléconsultation avec un pédiatre est une option rapide et efficace. Cela vous permet d’avoir un premier avis sans attendre ni vous déplacer, et de savoir quoi faire par la suite.
Consultations aux urgences :
Les urgences pédiatriques sont nécessaires si votre enfant présente des signes de gravité comme la détresse respiratoire, des signes de déshydratation ou une fièvre mal tolérée.
Si la situation est vraiment critique, ou que vous paniquez, préférez appeler le 15, qui pourra vous rassurer, vous guider et vous orienter si besoin (ou intervenir si nécessaire).
Pour résumer
Les maladies hivernales chez les bébés et enfants, sont courantes et le plus souvent bénignes. Si les symptômes ne durent pas et que votre enfant est globalement en forme, vous n’avez pas nécessité de consulter en systématique, traiter les symptômes est suffisant.
Vous connaissez maintenant les conduites à tenir pour ces pathologies classiques, et surtout les signes de gravité nécessitant consultation. J’espère que cela vous aidera à y voir plus clair !
Si vous souhaitez être encore plus serein face à tous ces sujets, vous pouvez suivre un atelier premiers secours, dans lequel j'aborde tous ces sujets, et bien sûr les urgences vitales ! Vous pourrez trouvez les détails sur la page dédiée. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions à ce sujet.
Article rédigé par Pauline Lotte, puéricultrice, consultante parentalité et spécialiste sommeil et alimentation de l'enfant